Un grand ambassadeur de la soierie Lyonnaise Claude Joseph Bonnet

Vous avez pu découvrir  l'article de la caserne des pompiers située la place Claude Joseph Bonnet.
Je vais vous présenter cet industriel, fabricant de soierie qui porte le nom de cette place.
Une rue porte son nom dans le 4ème arrondissement à la Croix-Rousse, coupant la rue Roussy (délibération du 4 Mars 1870).
Une place avait aussi créée en même temps dans dans cette rue mais je ne sais pas ce qu'elle est devenue pas de signalisation !
 
Né le 18 février 1786 à Jujurieux et mort le 12 octobre 1867 à Lyon. Formé chez les canuts de Lyon cet entrepreneur va créer une usine-couvent.
 

Il commence son apprentissage chez un tisseur à Lyon puis en 1810  il va louer un local et créer son entreprise avec l'aide d'un prêt de son parrain et de la caution financière de son père il vient alors de fonder sa propre "maison" qui devient en 1830 l'une des toutes premières de la fabrique lyonnaise.

Il fonda des primes d'encouragement, distribuées, tous les 6 mois, aux chefs d'ateliers qui s'étaient distingués par une meilleure fabrication.

Une seconde étape dans sa carrière en 1835 dans son pays natal à Jujurieux dans l'Ain, exemple original d'une manufacture délocalisée à la campagne, dotée d'un pensionnat d'ouvrières dirigé par des religieuses, et devenant le fleuron de son empire. La maison Bonnet, transmise après Claude-Joseph à des membres de sa famille (les familles Richard et Cottin), garde ses deux centres, celui de Lyon et celui de Jujurieux, et prospère jusqu'au XXème siècle. 

Il a été conseillé municipal (élu en 1843) et administrateur des Hospices civils de Lyon (de 1845 à 1848)

Il devient Chevalier de la Légion d'honneur (1844) puis Officier de la Légion d'honneur (1867). Il est également Chevalier de l'Ordre du Christ.
Pendant l'insurrection de 1831, il refusa d'accepter le tarif imposé par les ouvriers, jugeant qu'il était impossible de le maintenir et qu'il ne pouvait que nuire à l'avenir de l'industrie de la Soierie. Les ouvriers Lyonnais promenèrent son effigie dans les rues de la ville et la pendirent. On reconnut , peu de temps après, qu'il avait raisonné juste. C'est la rue dans laquelle il fut pendu en effigie qui porte son nom.

Source photo Wikipédia vers 1860

 
 Plus d'infos sur Wikipedia : LIEN
 
A découvrir le musée des soieries Bonnet :  LIEN

 
19 Bis Rue Claude Joseph Bonnet 01640 Jujurieux


A lire aussi les établissements Claude Joseph Bonnet et autre LIEN

Peu d'industriels peuvent prétendre avoir leurs noms de rues dans deux régions différentes (Lyon Croix-Rousse et Jujurieux (Ain) ..

En parcourant mes recherches sur Mr Philibert Roussy, je constate que ce quartier Ouest rassemblent beaucoup d'ambassadeurs de la soierie Lyonnaise.

Un bel hommage en vidéo, 200 ans de vie pour la soierie, son aventure reste graver dans le temps !

En vidéo

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 Fondée en 1810 à Lyon, la maison Bonnet implante une manufacture de soie à Jujurieux dès 1835. Vers 1900, à son apogée, elle emploie deux mille personnes dont plus de 600 jeunes filles. Véritable ruche industrielle, le site concentre sur place une filature, des ateliers de tissage, un internat, une chapelle, une école ménagère, un terminus de tramway… Les collections, acquises par le Conseil départemental de l’Ain à la fermeture de l’entreprise en 2001, témoignent de l’épopée industrielle de la maison Bonnet. Métiers à tisser, dessins textiles, étoffes, archives… composent la richesse de ce fonds exceptionnel conservé dans les bâtiments d’origine protégés au titre des Monuments historiques. Réalisation Du siècle
 
 
Historique de la Rue Claude Joseph Bonnet selon la délibération du Conseil Municipal du 4 mars 1870 :
 
Vu sur le site "Lyon la passion"
 
"La rue Claude Joseph Bonnet débute près du boulevard, au niveau du premier IUFM, au coin de l'oreille de la rue Tabareau, traverse la rue Denfert, la rue Roussy, dessert la rue Millaud et se termine rue Philippe de Lassalle, à peine plus loin du boulevard, devant le portail du second IUFM.
La rue Bonnet a été tracée selon un ancien bastion des fortifications de la Croix Rousse avant 1870, l'ouverture sur la rue de Lassalle s'est faite par la suite.
La vierge est venue faire un miracle au 26, la jeune Annette Coste, infirme de dix huit ans vivait couchée, clouée au lit par une maladie des os et recueillie par la famille d'une autre jeune fille morte qui avait été sa compagne de chambre à l'hôpital de la Croix Rousse.
En 1882, elle vit pour la première fois la vierge qui lui annonça que Lyon allait être épargnée par l'inondation suivante, chose qui eut lieu.
Un an après, elle fut guérie suite à une seconde visite de la vierge.
Des pèlerins étrangers sont venus dans la maison pendant presque cent ans alors que l'histoire était oubliée des Croix-Roussiens.
La rue descend brutalement après la rue Roussy, ce croisement forme une sorte de place grâce à la proximité de la rue Bély."

Illustrations de la délibération du conseil municipal du 4 mars 1870 de la Place et rue Claude Joseph Bonnet source Archives Municipales de Lyon.

Un ouvrage à découvrir : 
 
Claude-Joseph Bonnet - Soierie et société à Lyon et en Bugey au XIXe siècle Tome 1, Les assises de la renommée, Lyon et Jujurieux
 

Résumé
Ce livre en deux tomes est la première grande biographie consacrée à un soyeux lyonnais, personnage aussi célèbre dans l'imaginaire collectif que mal connu dans les détails. L'ouvrage consiste en une triple étude : il retrace le parcours d'un fabricant de soieries lyonnais et de plusieurs autres, tous spécialistes du tissu pour robes, et présente aussi l'histoire de quelques employés ; il raconte la naissance d'une fondation industrielle, l'une des premières dans la soierie, dotée d'un internat d'ouvrières célèbre en son temps, et il établit la biographie de plusieurs de ces pensionnaires ; il dresse le tableau d'une famille dans la société et la politique françaises au XIXe siècle. L'ouvrage aborde tous les domaines de la vie individuelle et collective. A travers des témoignages directs qui rendent la lecture vivante, il cherche à poser quelques questions de plus grande ampleur : le lien entre l'homme d'affaires et son milieu ; la différence de comportement des générations en entreprise et en famille ; le recours dans ces deux milieux au système du pensionnat ; la relation entre la ville et la campagne ; la notion de classe sociale et de notabilité. C'est un livre à plusieurs entrées pour des lecteurs ayant des centres d'intérêt divers. Cet ouvrage, en chantier depuis de nombreuses années, s'appuie sur ce qui nous est parvenu des archives de l'entreprise, mais aussi sur des documents provenant de multiples fonds d'archives publiques, sur la tradition orale et surtout sur de très riches archives familiales. D'où le sous-titre de l'ouvrage : soierie et société.